Pour l’ensemble de ces sources d’émissions, l’empreinte carbone du gaspillage alimentaire est estimée à 3,3 gigatonnes d’équivalent C02. (A titre de comparaison celle de la France est de 749 Mégatonnes, soit presque 5 fois moins). Au niveau de l’utilisation des ressources naturelles, cela signifie que 6% des prélèvements d’eau mondial et 30% des superficies agricoles du monde sont utilisés chaque année pour produire de la nourriture perdue ou gaspillée.
En moyenne, les pertes et gaspillages ont lieu à 54% en amont de la chaine et à 46% en aval.
En amont, on y trouve la production, la manutention et le stockage. Sur ce segment, l’agriculture est évidemment la première source de pollution en raison des nombreux gaz à effet de serre (GES) relâchés, mais également d’ammoniac qui contribue largement aux pics de pollution en formant des particules fines.
En aval de la chaine, ce sont les activités de transformation, distribution et consommation qui sont responsables des émissions avec notamment le transport et le traitement des déchets (incinération, méthanisation, enfouissement). Cette deuxième phase est d’autant plus critique que plus la perte ou le gaspillage d’un aliment intervient tard, plus cela est responsable d’un impact important en raison de l’accumulation des émissions. Cet enjeu est donc l’affaire de tous, de la fourche à la fourchette.