Le gaspillage alimentaire et ses impacts
Dans les ménages ou au restaurant, l’étape de la consommation représente tout de même la plus grande proportion des pertes alimentaires puisque cette étape représente 33% du gaspillage total dans la chaîne. Vous le savez, chez Kikleo notre mission est de diminuer le gaspillage alimentaire en la restauration collective. Mais pourquoi le gaspillage alimentaire représente-t-il une urgence aujourd’hui, et quels sont ses impacts ?
Le gaspillage alimentaire en bref
Le gaspillage alimentaire se réfère à la nourriture qui est perdue ou jetée à toutes les étapes de la chaîne alimentaire, depuis la production jusqu’à la consommation. Cela peut inclure des aliments qui sont jetés parce qu’ils ne répondent pas aux normes de qualité ou de présentation, des excès de nourriture préparées dans les restaurants ou à la maison, ou des aliments qui ont expirés ou ont été mal entreposés.
On définit trois échelles de gaspillage alimentaire qui touche chacun des acteurs de la chaine :
- Le gaspillage primaire, qui correspond aux pertes liées à la production agricole, la transformation et le transport des aliments ;
- Le gaspillage secondaire, qui correspond aux pertes liées à la distribution, la vente et la restauration ;
- Le gaspillage tertiaire, qui correspond aux pertes liées à la consommation des ménages.
Mais attention, on considère parfois certain déchets alimentaires comme gaspillage alimentaire. Ces déchets sont en fait considérés comme inévitables (épluchures, os ou coquilles par exemple).
En France, selon l’ADEME, on estime aujourd’hui à 30kg par an et par personne la quantité de gaspillage alimentaire dans les foyers.
Produits alimentaires les plus gaspillés dans le monde :
Quels impacts pour l’environnement ?
Gaspillage de l’eau, terres agricoles, émissions (production de déchets, transports)
On le répète souvent, si les gaspillage alimentaire était un pays : il sera le troisième plus gros émetteur de gaz à effet de serre derrière les États-Unis et la Chine. Selon la FAO, le gaspillage alimentaire génère environ 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Tout d’abord au niveau de la production, la nourriture gaspillée nécessite une utilisation des ressources inutile. La terre, l’eau et l’énergie sont mobilisées pour produire, transporter et stocker une nourriture qui ne sera pas consommée. Selon un rapport de la WWF, 40% de la nourriture produite ne serait pas consommée. Chaque fois que l’on jette de la nourriture, cela représente du CO2 émis pour rien dans l’atmosphère.
Pour une idée plus précise des ressources en eau mobilisées pour produire nos aliments :
→ Produire des céréales pour 1kg de pommes nécessite 700 litres d’eau
→ Produire 1kg de boeuf nécessite 15 415 litres d’eau
Découvrir notre article « Gaspillage alimentaire : quel impact pour l’environnement »
Quels impacts éthiques ?
Le gaspillage alimentaire a également un impact éthique important. Alors que près de 828 millions de personnes dans le monde souffrent de malnutrition, le gaspillage alimentaire apparait comme une injustice flagrante. Le gaspillage alimentaire contribue indirectement à la faim dans le monde, aux inégalités et à la surconsommation. Il est également une question de responsabilité et de respect envers les ressources dont nous disposons.
Selon la FAO, nous pourrions nourrir l’ensemble des personnes souffrant de sous nutrition avec seulement la moitié de la nourriture jetée dans les pays industrialisés. Si la redistribution de ces ressources semble difficile à envisager, le gaspillage reste tout de même une problématique en termes d’éthique.
Découvrir notre article « Malnutrition : objectif « Zéro faim » en 2030 ?«
Quels impacts économiques ?
Le gaspillage alimentaire représente également de nombreuses pertes économiques pour toute la chaîne. Il entraîne des pertes financières considérables pour les ménages, les entreprises et les gouvernements. L’ADEME estime le coût du gaspillage alimentaire à 16 milliards d’euros par an.
- À l’échelle d’une personne, le gaspillage alimentaire couterait entre 100 et 160 euros par an.
- Pour la restauration collective par exemple, l’achat de ressources finalement non consommés par les convives est estimé à 68 centimes par convive et par repas soit 17 000€ par an pour une cantine de 500 convives.
Jeter de la nourriture semble parfois être un geste minime mais ses conséquences sont lourdes pour tous les acteurs de la chaine. Il apparait donc impératif de prendre des mesure pour le réduire au maximum.
Chez Kikleo, nous proposons des solutions innovantes à destination de la restauration collective pour réduire le gaspillage alimentaire en salle et en cuisine.
Sources : WWF, FAO, ADEME, Alimenterre.org, youmatter.org
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