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La surexploitation : de forts impacts négatifs sur la biodiversité et la société

La surexploitation : de forts impacts négatifs sur la biodiversité et la société

La croissance démographique et une consommation en hausse mènent à une production alimentaire intense. Résultat : nos ressources naturelles sont surexploitées.

 

La surexploitation survient lorsque l’on prélève trop sur une ressource et que cela dépasse sa capacité de régénération naturelle. On observe notamment ce phénomène en forêt, en agriculture, avec les fossiles, la pêche, ou le pâturage. Vous trouverez également ici un article traitant sur la pénurie d’eau, en partie causée par une surexploitation de l’eau.

 

 

Une consommation toujours croissante

La surexploitation entraîne une avancée du jour du dépassement. Date  a laquelle on estime que la population mondiale a consommé toutes les ressources naturelle qu’est capable de produire la planète en un an. Chaque année le jour du dépassement semble arriver de plus en plus tôt. En 2020, il est survenu le 22 août, alors qu’il était le 20 décembre durant l’année 1971. Il faudrait ainsi 1,6 planète pour subvenir aux besoins mondiaux en un an.

La consommation des ressources reste inégalement repartie autour du monde. Mais si nous consommions tous comme nous le faisons en France, il 2,7 planètes pour subvenir à nos besoins. 

De plus, selon un rapport de l’ONU la population mondiale atteindra en 2100 10,9 milliards d’individus. Sans adopter des modes de consommation et de gestion durables des ressources, le jour du dépassement ne cessera d’arriver plus tôt.

Surproduction et conséquences économiques et sociales

Le phénomène de surexploitation est accompagné de celui de  surproduction. La surproduction correspond à la situation dans laquelle la production dépasse la demande des consommateurs. Ce phénomène entraîne généralement une baisse des prix et donc une fermeture des centres de production les moins compétitifs. S’ensuit alors une augmentation du chômage et une baisse des salaires, ainsi qu’une crise économique (qui fera baisser la production de manière à ce qu’elle atteigne la demande et permettra un retour à  la croissance).

Ces dernières années, ce phénomène s’est observé sur le lait ainsi que sur la viande de porc. Le cours de ces derniers avait baissé au cours de l’année 2015.  Une baisse si significative qu’elle ne permettait pas aux éleveurs de couvrir leurs coûts et de dégager un revenu décent.

Les impacts négatifs de la surexploitation sur la planète

La production de denrées agricoles nécessite une grande quantité d’eau pour l’irrigation, ainsi que des engrais et des pesticides. La hausse de cette production se fait par l’expansion des terres cultivables au détriment des forêts.
À cela s’ajoute la production de fourrage pour la production de viande et de lait. Selon la FAO, environ 28% des surfaces agricoles mondiales servent à produire une nourriture qui sera ensuite gaspillée, sans même avoir été consommée. Ce gaspillage s’élève en France à 10 millions de tonnes, et dans le monde à 1,3 milliard de tonne, chaque année.

La surexploitation agricole et le surpâturage engendre alors une pollution des sols et des cours d’eau, et l’épuisement des sols. La déforestation est responsable de la destruction d’habitats qui augmente le nombre déjà conséquent des espèces menacées et en voie d’extinction. Elle réduit l’absorption des gaz à effet de serre, interrompt le cycle de l’eau et empêche l’eau de s’infiltrer dans les sols (car les arbres rendent les sols perméables). La surpêche quant à elle entraîne un bouleversement de la chaîne alimentaire et des écosystèmes marins, la disparition d’espèces et la capture involontaire d’espèces comme les dauphins ou les tortues.

Une fois produite, cette nourriture doit être conditionnée et acheminée vers des centres de transformation et/ou de distribution, tout en conservant les aliments à bonne température. Ce qui nécessite en plus de l’énergie, émet des gaz à effets de serre et produit des déchets (alimentaires ou non).

Cela engendre une pression sur la biodiversité et la charge environnementale est multipliée lorsque des aliments sont gaspillés.

Surexploitation et gaspillage alimentaire

Les denrées alimentaires (et aussi toute autre ressource) ont un coût rarement mentionné : le coût environnemental. C’est un coût que nous ne voyons pas directement à l’achat du produit, mais nous l’entendons au travers des nouvelles et du changement climatique, et parfois sans faire le lien avec nos modes de consommation. Ainsi, gaspiller des aliments induit un fort impact négatif sur l’environnement en raison de toutes les ressources nécessaires à leur production, qui sont donc aussi gaspillées.

L’exploitation non contrôlée et non durable des ressources aboutira à terme à une disparition complète et irréversible de la biodiversité et des ressources à notre disposition, dans la perspective d’une augmentation de la population mondiale. Cela engendrera des tensions et des conflits entre les parties prenantes. Réduire le gaspillage alimentaire revient à réduire le gaspillage des ressources liées à la production des aliments, ainsi que les impacts négatifs liés à la surexploitation.

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